
Le Plateau en Palette

Je suis très “bois” en ce moment. J’ai réorganisé l’atelier dans mon garage tout comme j’ai réorganisé mon atelier couture. Depuis, c’est un régal d’y passer du temps : tout y est facilement accessible, ce qui me facilite le rangement après. Bref, mon atelier est trop cool.

Aujourd’hui, je vous présente un petit cadeau pour mon chéri, pour ses plateaux télé quand je suis au boulot.
Dans mon petit stock, j’ai choisi une palette perdue légère de 120 x 80 cm afin d’avoir les plus longues traverses possibles. Je n’avais pas envie de passer trop de temps à la démonter, j’ai donc pris des raccourcis :

J’ai coupé mes lames au milieu le long de la traverse, puis je les ai démontées en coupant les pointes. J’ai obtenu 10 lames, j’en ai choisi 5 qui n’étaient pas trop déformées et qui s’ajustaient bien. J’ai réparti les zones où il y avait des trous de pointes de part et d’autre. J’ai recoupé mes lames à la même longueur en utilisant la scie à onglet. J’ai ôté les pointes de toutes les planches, pas de risque de se blesser (ou de choper le tétanos).

Ensuite, j’ai poncé légèrement toutes les faces. Le vrai ponçage se fera à la fin, là, c’est plus pour protéger mes mains des échardes.
Pour assembler mes lames, j’avais plusieurs possibilités. J’aurais pu les visser sur 2 traverses, mais cela aurait amené un poids supplémentaire. Je les ai donc chevillées ensemble.
Pour cela il m’a fallu :
- des chevilles de 8 mm
- une perceuse, un foret de 8 et une butée de profondeur (facultatif)
- un guide de perçage
- des centreurs de tourillon de 8 mm
- de la colle à bois à prise rapide (ou pas d’ailleurs)
Pour me faciliter la vie, j’ai utilisé un guide de perçage : grâce à lui, je suis sûre de bien percer verticalement par rapport à ma planche.


Je répartis et je perce 3 trous sur la tranche de ma planche. Les trous doivent faire plus de 1,5 cm de profondeur pour accueillir mes tourillons de 3 cm.

Une fois les trous faits, je place mes centreurs de tourillons.

Ensuite j’aligne mes 2 lames et je les rapproche pour marquer la lame à percer.


Je perce à l’endroit indiqué, toujours avec le guide, et toujours sur un peu plus de 1,5 cm.

Un point de colle dans les trous et il ne reste plus qu’à placer les chevilles et enfoncer gentiment (en tapotant avec une massette si nécessaire).

Même si j’ai bien tout aligné , il y a toujours des petits décalages: c’est du fait maison. J’ai corrigé planche par planche au fur avec la scie à onglet. J’aurais pu aussi recouper sur toute la longueur avec la scie circulaire après avoir fini.

Cette fois, je ponce vraiment toutes les faces en 80 pour commencer et en 120 pour la finition. Ma planche est prête!
J’avais envie de m’amuser un peu. Comme je suis une accroc aux pochoirs, je me suis fait plaisir en achetant une Silhouette Caméo il y a quelques semaines. Elle était déjà là sur les photos de l’article précédent, cachée sous sa housse à chats.

Grâce à la version supérieure du logiciel associé (encore merci chéri), je peux jouer avec les polices OTF et insérer des caractères spéciaux dans mes fichiers pour faire de jolies découpes de mots (et pas que!)
Après une première couche d’huile de protection, j’ai donc peint “Bon appétit!” en utilisant un pochoir en vinyle, comme vous pouvez le voir dans la petite vidéo ci-dessous:
Pour avoir un contour bien net, j’utilise un petit rouleau en mousse sec que j’imbibe d’un minimum de peinture. Il faut qu’il soit presque sec, sinon la peinture aura tendance à se faufiler sous le vinyle.
Sans la Cameo, j’aurais pu le faire à la main à l’ancienne, j’ai tout expliqué dans cet article et dans celui-là aussi.
Encore 2 couches d’huile de protection plus tard, sur toute la surface, il ne restait plus qu’à fixer les poignées pour le porter.
J’ai agrandi l’entrée du trou en dessous pour que les vis ne rayent pas les tables en posant le plateau. J’ai choisi des poignées en forme de fourchette et de couteau avec une bonne prise.

Il est temps de passer à table:




2 commentaires
Laurence
Une fois de plus la perfection est au rendez-vous. Quelle énergie créative… j’admire. Bravo !
Bab la bricoleuse
Merci beaucoup Laurence. Je fais ce que je peux quand je le peux. Le plus dur, c’est de dégager du temps et d’avoir une idée au même moment.