
Cocktail Tropical [1]
J’ai passé une partie de mon été à chercher quelque chose que je n’étais vraiment pas sûre de trouver…
J’ai fait quelques vide-greniers (vraiment pas mon truc) et j’ai épluché les annonces du bon coin de mon secteur pendant plusieurs semaines. Finalement, c’est lors d’une visite chez Emmaüs que je l’ai trouvé, comme rescapé d’une benne à ordure: mon fauteuil cocktail.
15€ plus tard, il était à moi.

Quand je dois refaire un fauteuil, l’essentiel de ma pensée va aux tissus que je vais choisir.
Pourtant, le démontage est essentiel pour comprendre comment il a été construit.
Grâce à ce démontage, j’ai compris que je n’avais pas à faire à un fauteuil des années 50. Il n’était pas garni de crin, mais de mousse. Les sangles ont dû être élastiques dans une autre décennie. Je pense plutôt pour une édition de la fin des années 70 ou début des années 80. Ce n’est pas grave, moi aussi, je suis un modèle de ces années-là.
Pour ce fauteuil, j’avais en tête un changement pour la housse. Je voulais ajouter un passepoil sur le contour du dossier. Finalement, j’y ai renoncé. Je ne suis pas tapissière d’ameublement, même si de temps à autre, j’aime à m’attaquer à un fauteuil. Là, après avoir retourné le problème dans tous les sens, j’ai décidé de le refaire tel quel.
Démontage
J’ai commencé à le désassembler en enlevant la multitude d’agrafes qui retenait le tissu. C’est une tâche qui a été longue et fastidieuse.

Le volant a été le premier à disparaître. J’ai eu la surprise de constater que les côtés avaient été cousus à grands points à la main. Je n’ai pas pris ça comme une bonne nouvelle.
En dessous de l’arrière, j’ai trouvé une plaque rigide en carton épais.

La mousse et les sangles étaient collées ensemble, j’ai bien galéré à les séparer, pour retrouver un nouveau secteur d’agrafes.


La partie arrière du dossier est agrafée au sommet du fauteuil avant de poser le carton.

Le tissu de l’assise et de l’avant du dossier se rejoignent au même endroit sur la barre transversale : il faudra donc que je les agrafe avant de remettre la plaque arrière.


J’en ai profité pour passer le coussin de l’assise à la machine, histoire de retirer l’odeur de “vieux”. Pour le dossier, que j’ai préféré ne pas toucher, j’ai largement pulvérisé d’un mélange de vinaigre blanc aromatisé au zeste de citron.
Pour la petite histoire, en le démontant, j’ai trouvé cette petite étiquette écrite au feutre bleu (encore une preuve de son origine plus tardive). Voici un fauteuil qui n’a pas voyagé tant que ça: entre Fougères (35) où je l’ai acheté et Trélazé (49) où il a été fabriqué, il n’y a que 140 km.


3 commentaires
Adeubé
Eh mais… j’en attendais davantage…
Merci de nous faire participer au rafraîchissement de ce fauteuil.
J’ai rafraîchi deux bergères il y a quelques années mais je n’ai pas su bien faire le cloutage tout autour… Et par ici, il est bien difficile, même aujourd’hui, de trouver des cours. Et à l’époque, Internet n’existait pas. J’avais juste un petit opuscule qui m’a cependant bien aidé.
Bab la bricoleuse
Un peu de patience, ça arrive bientôt! Je n’ai pas eu le temps aujourd’hui, mais j’espère en trouver demain…
Cathy
Fauteuil terminé genial et avec les explications et les photos si détaillées, c le top, et quel boulot , j adore❤