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Rénovation d’un fauteuil cabriolet

Les victimes du jour sont un couple de cabriolets bleus qui résideront désormais sous la véranda de mes parents. En attendant, il faut leur refaire une housse digne de ce nom…

Il me reste au moins 6 mètres de velours mauve et ça tombe bien, il plaît bien à mes parents aussi. Le but, c’est de refaire la même housse… ce n’est pas si compliqué, si on suit les quelques conseils et astuces qui suivent.

AU PRÉALABLE : CHOISIR LE BON TISSU.

Il n’est ni trop épais (trop dur à coudre avec plusieurs épaisseurs) ou trop fin (ne se tiendra pas). Il n’est certainement pas extensible. Attention aussi aux grands motifs ainsi qu’aux rayures et carreaux. Il vous faudra plus de tissu pour arriver à faire quelque chose de symétrique.

LE DÉMONTAGE :

Il faut d’abord enlever les agrafes sous le fauteuil, avec la pointe d’un couteau. C’est long et fastidieux, mais il est important de garder la housse entière. Une fois que c’est fait, observez bien la housse et notamment où tombent les coutures sur la structure, vous pouvez en profiter pour prendre des notes ou des photos. Ensuite, il faut découdre la housse, mais pas n’importe comment…

Décousez morceau par morceau et notez les particularités au marqueur directement sur le tissu : la position de la pièce, son orientation, les empiècements, l’endroit et l’envers, le côté droit ou gauche, intérieur ou extérieur… Tout ce qui pourra vous être utile par la suite.

Si des pièces sont symétriques, ne décousez qu’un côté, vous retournerez les pièces. Cela vous évitera des erreurs en ayant trop de morceaux. Dans le même ordre d’idées, pour les accoudoirs par exemple, je conseille de découper et coudre un côté puis de faire le suivant.

LA DÉCOUPE DES PIÈCES :

Les pièces des anciennes housses serviront de patron. Repassez-les bien avant de commencer (1). Posez la pièce sur le tissu (2) en faisant attention au sens du tissu, si le morceau a un jumeau.

Moi, j’aime bien matérialiser l’ancienne couture par un trait de feutre sur l’envers, puis de découper à un cm de ce trait. Ceci est particulièrement utile aussi pour marquer les endroits où arrive une autre couture (3). Je découpe les pièces au fur et à mesure, ce qui signifie que je couds aussi au fur et à mesure les pièces qui sont prêtes.

LA COUTURE DES PIÈCES :

Surfiler n’est pas obligatoire du tout. Mais si le tissu a tendance à s’effilocher et que vous n’avez pas été assez généreux en laissant un cm autour de la future couture, c’est fortement conseillé. Je surfile de toute façon les pièces qui seront agrafées en dessous. Ce qui m’évitera de recouper les fils plus tard.

Pour la couture, je pars toujours de l’intérieur vers l’extérieur.

Petite explication: même si le tissu est parfaitement coupé, il peut toujours se comporter bizarrement, il peut se déformer légèrement lors de la couture.  ici, la petite flèche indique l’endroit où le morceau rejoint la couture entre les morceaux extérieurs et intérieurs. C’est un endroit précis, je vais donc commencer par là, en allant vers l’extérieur, d’un côté, puis de l’autre (traits en pointillés). Ainsi, je suis sûre que les deux accoudoirs seront identiques.

La housse de ce cabriolet était resserrée à l’arrière par une fermeture-éclair dont le zip avait été enlevé. Elle n’avait plus lieu d’être sur la nouvelle housse, puisqu’inutilisable.  Je l’ai remplacée par un Velcro, après avoir modifié légèrement le patron original.

L’AGRAFAGE :

Une fois que toutes les pièces sont assemblées, il ne reste plus qu’à agrafer la housse sur la structure.  Souvent les anciennes coutures ont laissé une marque sur la mousse, c’est pratique pour placer la nouvelle.

Je tends bien la housse, puis j’agrafe tous les 3 à 5cm. Dans les zones un peu plus compliquées, comme les coins, je suis un peu plus généreuse: ça permet d’aplatir les éventuels plis. Une fois que la housse est placée, je peux remettre les pieds en place. Il ne reste plus qu’à coudre une nouvelle housse de coussin, fermée elle-aussi par des Velcro.

ET VOILÀ :

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